Café citoyen 3 – Claude Yacoub

#3 – Fatigue (ou épuisement) de compassion
« Mourir d’épuisement comme un caméléon sur une jupe écossaise »
Cette citation est une partie du titre de l’article de Denise Bourgeault et Monique Meloche, Le burnout ou mourir d’épuisement comme un caméléon sur une jupe écossaise, Revue Intervention, Montréal, 1981
Paris, 1 juillet 2015

Café citoyen présenté et animé par Lise Noël, intervenante sociale et formatrice au Centre Saint-Pierre à Montréal

À force de se soucier et de s’intéresser à l’autre, à force de vouloir alléger sa douleur et de se dévouer pour en enlever la cause … On se vide de son énergie.
On parle beaucoup de fatigue de compassion (de détresse morale, de stress de compassion, d’épuisement, etc.) chez les professionnels de l’aide et les soignants. Or, on retrouve des similitudes chez les proches aidants, les activistes et les citoyens engagés dans l’aide humanitaire.
Voilà ce qui amène Ila Souria (et l’Université Populaire Syrienne) à s’intéresser à la fatigue de compassion. Explorer ce thème dans le cadre d’un Café citoyen, c’est proposer un espace collectif de réflexion et un partage autour de ce phénomène. C’est donc humblement et sans prétention que nous engageons une conversation avec ceux et celles qui soutiennent les Syriens parce qu’ils sont des proches aidants, citoyens engagés ou activistes, bref, des personnes dévouées en contact avec la détresse psychologique et émotive.
Nous voulons apprendre ensemble à détecter et reconnaître les signes de la fatigue de compassion pour ne pas nous blesser et nous user à la souffrance de l’autre. Et parce qu’il est illusoire de croire qu’être submergé par le malheur, la souffrance et les pertes au quotidien n’a aucune influence sur nous.