11/04/2010
Et voilà que Londres décide d’ériger une tour commémorative pour ses JO de 2012. Anish Kapoor, artiste anglais d’origine indienne, a la prétention de « réinventer le concept de tour » (ouf, je suis soulagé, heureusement qu’il y a les artistes pour « réinventer » l’architecture) et ce grâce au soutien financier du milliardaire indien, Lakshmi Mittal, patron de l’empire de l’acier ArcelorMittal. Pour 21 millions d’euros il va pouvoir placé l’Orbite (nom retenu pour la sculpture) au cœur du parc olympique et du haut de ses 115 m le visiteur pourra admirer le tout Londres. Ce qui est certain, c’est que cela sera le meilleur endroit pour apprécier (et déprécier) cette mocheté car étant là-dessus on échappera à ces spirales géantes métalliques rouges déjà baptisées « trombone mutant » ou « narghilé géant ».Cela me rappelle cette phrase du philosophe Jean-Luc Nancy dans son discours sur La beauté : « C’est ce qui à travers une forme nous attire bien au-delà d’elle, nous ouvrant un infini ». Je sens qu’elle va tellement attirer qu’un seul infini ne suffira pas.