16/08/2010
Elégie 6
Lettre d’un con à des…
Me prendre pour un con, d’accord.
Me prendre pour un bleu, d’accord.
Me prendre pour d’accord, d’accord.
Mais, mais quand même, me parler de rigueur, d’image de marque, de restructuration, de plan de travail ; quand nous traînons dans la merde depuis plusieurs mois et que je crie en vain dans le désert de votre léthargie, en vain.
Des mois à ébranler, à piétiner, à pourrir hommes et environnements de travail.
Des mois ou espaces et temps ne veulent rien dire, des mois, je dis bien des mois.
Et d’un coup oublier tout cela, comme si, comme si demain il fera beau, par la grâce de je ne sais qui. Non mais, mais quand même.
Me prendre pour un con, me cracher à la gueule, me violer , d’accord ; mais m’ignorer : pas d’accord.
Huez moi au grand jour mais pas dans vos soupirs chtoniens.
Alors, je ne joue plus, je vous laisse mes jouets, je pars avec ma connerie, en vous souhaitant réussite.
Au fait, et moi d’après vous, je vous prends pour quoi ?