15/07/2010
Les résultats du baccalauréat syrien viennent d’être publiés sur internet. Un événement. Ici le temps s’arrête (déjà qu’il n’était pas très vivace en cycle normal) et se suspend dans l’attente de ces résultats. Véritable débat national, régional et local. On ne parle que de cela durant tout le mois où la société se met en quarantaine en attendant les notes fatales. À savoir que les bacheliers, futurs étudiants, ne seront fixés sur leur avenir académique que par rapport à leurs notations. Tous veulent faire médecine et rien d’autre, moins que cela c’est avoir raté son bac et passé pour un débile. Sur un total de 240 points maximum, il faudra compter quelque chose comme 236 pour accéder au graal des études, soit une moyenne générale de 19,66/20 ! Cela veut dire que le brave élève ne doit pas perdre plus de 4 points sur la dizaine de matières passées. Le 20/20 dans les matières scientifiques est obligatoire sous peine de mort directe. Que des médecins, un point c’est tout ; les autres n’ont qu’à aller se rhabiller, leurs costumes d’autistes les attendent. Bref, le n’importe quoi côtoie l’absurdité et vogue la débilité d’un système désuet et stupide. Je pourrais en parler durant des heures tellement le sujet, vaste et crucial, reflète bien des aspects négatifs d’un actuel bancal et d’un futur pour le moins compromis.