26/05/2010
Je comprends enfin mon raz le bol des « dégueulis de privés » (monologues téléphoniques) qui m’insupportent dans les transports publics. Lauren Emberson et Michael Emberson, deux chercheurs de l’université de Cornell aux États-Unis d’Amérique ont mené des tests, en prenant pour cobayes une quarantaine d’étudiants, sur les réactions face à quatre types de fond sonores : un fond silencieux, un monologue, une conversation et une demi-conversation (celle qui m’intéresse !). Conclusions : nos cerveaux ne sont pas capables de ne suivre qu’une partie d’une conversation. D’où une très grande difficulté à les ignorer : inconsciemment, le cerveau s’acharne à suivre la moitié de conversation qu’il perçoit. « Disposer de moins d’informations attire notre attention… Les informations que nous collectons ont une fonction prédictive et cela est valable pour les informations auditives comme visuelles. Autrement dit, ceux qui entendent la moitié de conversation tentent 
mentalement de prédire ce qui va suivre et faute de pouvoir en avoir la 
confirmation, n’arrivent pas à s’en soustraire. » Voilà donc pourquoi je n’arrive pas à couper le son dans ce contexte précis. Il paraît que j’essaye de comprendre le monde. J’aimerais bien ne rien entendre, ne rien savoir, ne rien comprendre ; je serais bien plus heureux !