08/05/2010
Splendide et émouvante que cette exposition consacrée à Willy Ronis à la Monnaie de Paris. Une poétique de l’engagementqui nous transporte de Paris à New York en passant par Amsterdam, Bruges, Venise. Dans ces décennies passées, bouleversantes de lumières éclatantes et sombres, que nous révèle ce magicien de la boîte noire. On habite comme on est habité par ces images sages et révolutionnaires. On y vogue, on en sort, on y replonge, on frôle des ombres rassurantes, on se fond dans des éclats troubles, on tombe amoureux à chaque visage croisé, on se sent une âme d’enfant porté par des désirs innocents, on s’imagine anarchiste, on se veut rebelle, on est et on reste libre surtout. Merveilleux temps suspendu qui n’emporte rien !