24/04/2010
Troisième volet de ma trilogie d’amitiés (quoi de plus naturel qu’en ce jour de Saint Fidèle) que j’offre à un complice d’état des choses. Refaire le monde : le déconstruire, le remonter, le déshabiller et s’en revêtir. Sans cesse et sans relâche s’en accaparer, le remettre en question, l’habiter, s’en défaire. (L’)espérer et (le) désespérer. L’« inespérer » devrait-on dire comme André Comte-Sponville dans L’amour la solitude. « Être seul, c’est être soi, rien d’autre. Comment serait-on autre chose ? Personne ne peut vivre à notre place ni mourir à notre place, ni souffrir à notre place, et c’est ce qu’on appelle la solitude : ce n’est qu’un autre nom pour l’effort d’exister… La solitude n’est donc pas refus de l’autre, au contraire : accepter l’autre, c’est l’accepter comme autre (et non comme un appendice, un instrument ou un objet de soi !), et c’est en quoi l’amour, dans sa vérité, est solitude. » À seul, à deux, à plus, les lieux sont à refaire indéfiniment.