01/02/2010
Me voilà de retour en Martinique, mon île natale, après huit années passées loin de mon ékoumène. À peine débarqué de l’avion : petit choc.  Je découvre de superbes affiches qui avaient été exposées pour le baptême de l’aéroport en juin 2009 au nom du poète universel Aimé Césaire. Ces affiches présentent une mosaïque de visages qui peuplent l’île aux fleurs et je trouve que le « blanc » est bien discret pour ne pas dire absent. Serait-on encore à une époque d’apartheid ?
Que dis-je ? Qu’ai-je dit ?
Je me souviens que dans la cour d’école de mon enfance il y avait d’un coté les « vieux blancs », fils de békés et de gendarmes et de l’autre les « noirs », fils d’esclaves et autres métisses (je sais bien que tout cela est caricatural et provocateur) et moi dans tout cela j’étais un… « blanc noir » et passait mon temps du côté sombre !
A-t-on lu (ont-ils lu) et compris une seule ligne de la Négritude de Césaire ! ? !
Cela doit être le long voyage, le décalage spatial et l’émotion qui m’envahissent et me perturbent au point de voir déjà des fantômes ressurgir. Chimères que je croyais dépassées (effacées).