13/10/2010
Itinérances #4
Venise, le Lido, d’un côté l’Adriatique inquiétante, de l’autre la lagune endormie ; le fantôme de Thomas Mann dans les couloirs du Grand Hôtel et moi. Nous deux dans un temps arrêté. Les aiguilles de ma montre s’étaient effectivement figées et un décalage entre le temps des cieux et celui des hommes s’était installé. Nous nous sommes sentis enveloppés d’un voile de mystère, une sensation de suspension, un arrêt sur nos images.
Quand nous avons compris la défaillance de mon cadran, il nous a fallu courir, courir pour rattraper les heures perdues, ne pas se retourner ; encore courir.
Nous en sommes encore essoufflés.