L’association œkoumène présente à la

 

 

n.m. (Œcuménée, 1858 ; gr. oikoumené (gé) ; V. Œcuménique).
Espace habitable de la surface terrestre.
Le Petit Robert, édition 1988 « Ensemble des espaces habités par l’être humain …
Attachement des sociétés humaines à leur milieu de vie.» Augustin Berque

 

Claude Yacoub & Nivine Ibeche, architectes
Boris Constant, consulting

 

Avec la collaboration de
Salah Reeb, architecte
Nirmala Dévasénaradjounayagar, plasticienne

 


 

VIVRE-ENSEMBLE

Le projet est venu en chemin dans ce jardin,
Mais de plus loin, il est né d’une réflexion
Avec un arbre planté : le courbaril des deux solitudes
Puis remous méninges pour construire notre vivre-ensemble.

Nous n’imposons rien à quiconque, n’opposons rien à personne
Nous ne faisons que poser une œuvre éphémère comme notre vie
Appelée à germer dans les cœurs pour des projets d’autres à venir
Afin de constituer cette oeuvre sans cesse recommencée comme la vie.

Nous voici donc ici à vous proposer à chacun et chacune
Notre regard d’exilés sur cette ile aux dimensions du monde,
De tous les mondes, de tout le monde et du tout-monde
Et dans ce monde en mutation ou en fin de cycle ; c’est selon !

Face à ceux qui manifestent, s’activent, ou détruisent
Face aux autres qui théorisent, terrorisent ou se figent
Nous contemplons, nous créons, nous agissons et avançons
Et nous lançons, quoi ? un préavis de rêve.

C’est une invite à la promenade, au lâcher prise
Accompagnée par un emblème fort de notre identité
Jamais utilisé de la sorte : jusqu’à renverser bien des idées
Avec Césaire et Darwich en « magniliences » humanités.

Trouver ensemble les gestes à assembler, les mots qui nous rassemblent.
Pour ne plus se sentir victimes de la moindre solalstagie
Et ne jamais devenir gardiens du musée de notre propre histoire
Car nous avons à vivre et à vivre-ensemble.

Comme il serait grand temps de commencer
Vous le savez le temps, c’est le temps qu’on se donne
Et pour commencer, une seule pensée : Memento Mori
Et pour finir : oui, nous inventâmes l’amour.

 


 

SITE

La grande “pièce d’eau“, s’est révélée à nous comme l’emplacement le plus évident pour venir poser avec délicatesse notre installation éphémère.
Pour son aspect plastique, sublime miroir nature-ciel, avec toutes ses lumières et ses reflets qui à chaque instant redéfinissent autrement le lieu.
Pour sa mémoire, bassin de décantation de l’ancienne distillerie réaménagé dans le cadre de ce « jardin remarquable ».
Pour sa situation, à la fois centrale dans le parc et en retrait par rapport aux œuvres d’art existantes (et ainsi pouvoir éviter toute interférence).

 

Avec un total respect des éléments naturels de cet espace aquatique, avec une approche subtile de cet érème, seul espace “inhabité“ du domaine, nous pourrions y proposer « une nouvelle relation de l’homme à son milieu, relation sensible et concrète, symbolique et technique » (Augustin Berque).

Tous les éléments techniques et constructifs seront choisis pour une protection optimale de la faune et de la flore de ce microcosme, autant lors de la mise en œuvre de l’ouvrage que tout le long de son vécu (temporalité courte à définir avec l’agenda de la Fondation Clément).

 


 

TÈT EN BA

Une pluie de Flèch Kann.
Cette messagère de fin d’année qui annonce l’arrivée du temps des fêtes et du partage.
Au cœur du domaine, un champ de canne en fleurs inversé sur cette pièce d’eau.

Il pleut des flèches-fleurs sur, autour et dans nos têtes.

Elles nous inquiètent, telles des épées de Damoclès.
Elles nous caressent, comme l’alizé qui les fait frissonner.
Elles nous enveloppent dans une robe protectrice.
Et nous rassurent dans un cocon qui nous met à l’abri des fureurs du monde.

Les visiteurs se perdent pour mieux se retrouver dans ces labyrinthes de flèches, fragiles et presque immatériels.
Des voix s’élèvent, celles de nos deux poètes, témoins du passé et observateurs de l’avenir.

Toutes les images qui suivent ne sont que celles d’un dessein en gestation, et non celles du projet “fini“ !

 

 


 

DESCRIPTIF

Entrée au sud de la “pièce d’eau“, du côté de l’allée des grands palmiers royaux.
Sortie au nord.

Nombre limité de visiteurs pour une meilleure appréciation du parcours et une sécurité renforcée.

Cheminements sur des quais flottants, largueur des allées droites et courbes : 3,00 m. Espace central mesurant environ 12,00 m x 13,00 m (surfaces des cheminements et de l’espace central : 532 m2).

Les quais flottants sont réalisés en bois (structure et planchers) et posés sur des barils en plastique rigide de 220 litres (90 cm de long x 60 cm de diamètre).

 

 

À 5 mètres de hauteur, des câbles métalliques tendus d’arbre en arbre situés sur les bords de l’étang (70 mètres de longueur en moyenne entre les arbres – avec leurs troncs protégés par des tuyaux en caoutchouc au passage des câbles).

Ces câbles portent 1 044 m2 de filets horizontaux avec des mailles de 20 cm. À chaque nœud de ces mailles, ou un nœud sur deux ou sur trois (selon la densité désirée des flèches), des fils en nylon transparent ou des tubes translucides suspendent 18 225 flèches de canne à sucre (fleurs séchées et traitées pour une esthétique singulière et une durabilité accrue en extérieur).

 

 

Les voix déclamant nos poètes sont diffusés sur des haut-parleurs placés sous les planchers flottants.

Une mise en lumière nocturne est à l’étude.

 


 

POÈMES CHOISIS, POÈMES CROISÉS

Aimé Césaire, 1913 – 2008
” Cette route à mi-côte et son surplus solide j’attends
J’attends le vent ”

&

Mahmoud Darwich, 1941 – 2008
” Je suis de là-bas.
Je suis d’ici et je ne suis ni là-bas ni ici. ”

Télécharger les poèmes choisis, poèmes croisés
(PDF, 3 pages – 66 Ko)

 


 

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(PDF, format : 19×27 cm, 38 pages – 3 Mo)