08/12/2010
Dakar, ville superbe, lumineuse, ouverte à l’Atlantique. Moderne, chantiers à ciel ouvert. Elle sera une grande capitale africaine dans les années à venir, elle l’est déjà. Des publicités envahissent la ville. Un signe révélateur de la mondialisation galopante : Orange, grand communicateur et communicant est partout. Le colon est plus que jamais présent.
Il n’est plus seulement blanc, il est mondialiste.
Il n’a pas de couleur, pas d’odeur et pas de forme, il est invisible mais il est là.
L’Alien rôde, on ne le voit pas, on ne ressent même pas sa morsure, on est englouti sans même le savoir. Et Place de l’Indépendance il plante un gigantesque arbre de Noël : cela ne s’invente pas !
Il joue au bon samaritain, au philanthrope, au citoyen sauveur. Indigeste. À croire que l’africain aime encore se faire avoir comme tous les ex-colonisés, les “assistés de l’histoire“ – Mais a t-il eu seulement une fois l’opportunité de prendre en main son destin ?
C’est bien l’autre, qui pour lui, détient la réponse, le savoir, le progrès. Je me souviens de mon ami F. qui me disait, il y a bien longtemps, en ouvrant un robinet d’eau : “L’homme blanc est fort“ !
Mais combien de temps faudra-t-il encore à l’homme noir, jaune, rouge, bleu pour accéder à la vraie indépendance ?