18/07/2010
Bernard Giraudeau s’en est allé voguer derrière la ligne d’horizon. Son livre Le marin à l’ancrerestera pour moi une grand moment de bonheur et de tendresses. Ses récits d’ailleurs marins – adressés à son ami Roland qui ne pouvait partir avec lui à cause de son handicap – sont des traces d’humanité d’une extrême présence. Il lui écrivait : « R.. Je n’aimerais pas trop que tu gardes la chambre. Avec tous ces tuyaux, tu ressembles à un scarabée sur le dos. Je ne veux pas savoir ce que tu mijotes. Je t’attends au bout du couloir. Il y a une petite enseigne lumineuse verte et blanche comme dans les théâtres : Sortie. Je t’attends là. »
J’espère bien que là-haut, à l’entrée du paradis (c’est bien là que ma place est réservée !), Bernard m’attendra avec une petite pancarte et mon nom écrit là-dessus.
On en aura des choses à se raconter.