15/04/2010
J’ai décidé aujourd’hui de ne pas me plaindre, de ne pas râler, de ne pas critiquer (négativement), de ne pas blâmer. J’ai décidé de passer une journée neutre. Je vous jure que je me suis retenu : dans le métro avec tous les « dégueulis de privé » (Fabrice Luchini parlant de toutes ces personnes au téléphone déversant leurs vies à haute voix en public), dans ma résidence avec le voisin qui fait toujours la gueule, à la bibliothèque avec cette étudiante qui déballe sa panoplie Barbie de maquillages (se lime les ongles, se parfume, se met de la crème sur les mains toutes les cinq minutes et sniffe je ne sais quel potion magique pour garder toutes ces cellules neuronales éveillées) et je vous passe bien d’autres épisodes croustillants d’une journée banale. Je reconnais qu’en ce moment je me plains, mais désolé je ne peux pas faire autrement au vu du monde qui m’entoure et surtout que je me retrouve encerclé par des hommes et des femmes qui ne veulent pas « prendre parti ». Je hais cette position helvétique et garde mes plaintes actives. Demain, je reprends le combat d’une vie citoyenne, ordinaire.